Relationniste et journaliste, oui, c’est possible.

Par Marie-Hélène Amyot (La-Complice)

Si je vous disais qu’il est possible de pratiquer conjointement le métier de journaliste et de relationniste, me croiriez-vous? Est-ce que ce sont des professions en opposition ou plutôt complémentaires, selon vous? Comment arriver à porter deux chapeaux sur une seule et même tête? Regardons ça ensemble.

Alliés ou ennemis

Certaines personnes voient ces deux professions comme étant alliées, l’une étant nécessaire à l’autre et vice versa. D’autres croient plutôt le contraire, qu’elles sont à l’opposé, ennemies. Les relationnistes, pour préserver l’image de leur client, omettent volontairement de partager certaines informations. Les journalistes crient au droit à l’information. Sont-ils conciliables? Car effectivement, ces métiers ont des objectifs différents.

Je suis relationniste

Mon objectif est de bien répondre aux besoins du client, de maximiser sa mise en valeur. Principalement, j’effectue les opérations nécessaires pour lui assurer une belle visibilité. J’envoie des courriels, suivant un plan stratégique, qui mettent en valeur l’artiste, le livre, l’événement, l’entreprise, etc. Je choisis les mots qui, je l’espère, susciteront l’intérêt. Je relance et fais des suivis, lorsqu’en guise de réponse, j’obtiens un silence. Le tout, afin de favoriser un résultat positif. C’est-à-dire, un article, un reportage, une entrevue favorable.

Je suis journaliste

Mon objectif est de rapporter l’information la plus complète, le plus fidèlement possible. Je veux tout savoir sur le sujet qui m’intéresse. Je fais de la recherche, je pose des questions. On n’y répond pas? Sans manquer de respect, et de façon un peu (ou pas) détournée, je la repose d’une façon différente. Et aussi, je rédige. Je prends des notes, je fais des ébauches, et je ponds un article, une capsule, un reportage. On y retrouve le résultat de mes recherches, les informations et les images recueillies, avec la plus grande rigueur.

Points communs

Bien que les objectifs ne soient pas les mêmes, les relationnistes ont besoin des journalistes pour obtenir la visibilité annoncée à leur client. De même que les journalistes doivent recevoir la matière première, l’information, de la part des relationnistes. Les deux professions sont donc aussi complémentaires. D’ailleurs, voici des aspects communs et nécessaires aux deux professions :

rigueur
excellente gestion des priorités
français écrit impeccable
sens de l’écoute développé
sens de l’éthique de travail

Comment porter 2 chapeaux sur une même tête

En tenant compte de ces facteurs, et du respect nécessaire à toute profession, serait-il possible d’être à la fois journaliste et relationniste? La clé est de garder en tête l’objectif de la profession pratiquée pour un mandat.

Il arrive qu’en tant que relationniste, on nous confie des informations confidentielles. Personnellement, il ne me viendrait pas à l’idée de les utiliser à titre de journaliste. Lorsqu’on s’adresse à moi alors que j’ai un chapeau sur la tête, je le garde. Après tout, c’est la confiance du client qui est en jeu.

Il en est de même pour mon rôle de journaliste. Avec ce couvre-chef, mon rôle est de communiquer l’information le plus fidèlement possible. Lorsque je rédige un article sur un artiste, même s’il s’agit d’un client pour des relations de presse, je rapporte l’information, telle que je l’ai constatée.

Suivre ses envies

Dans un métier comme dans l’autre, connaître l’envers de la médaille permet même de déterminer l’approche gagnante à employer. Il ne faut donc pas avoir peur de naviguer dans les 2 domaines, même si la perception d’un camp comme de l’autre, est parfois défavorable.

Il n’est pas question de « passer de l’autre côté », comme j’ai pu l’entendre, mais bien, de suivre ses envies. Lorsqu’on comprend bien le rôle de chaque profession, il est tout à fait possible de bien répondre aux besoins et exigences.

En conclusion, je fais preuve d’autant de rigueur que l’exigent les deux métiers. Et je garde en tête que dans un cas comme dans l’autre, les mandats sont différents, mais nous avons besoin de l’autre pour atteindre nos objectifs.

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